Soumillon à la roulette

La victoire de Soumoulou à peine digérée - je vous l'avais bien dit - il faut déjà se pencher sur l'événement du jour. Dans le jargon, c'est la course qui sert de support au quinté. Ca ne s'arrête jamais. Pas de jours fériés pour les parieurs. C'est un travail à plein temps. Même le premier mai, seule date où les journaux ne paraissent pas, les chevaux s'élancent. Je viens de finir le roman de Christophe Donner, "A quoi jouent les hommes", que je conseille d'ailleurs vivement. Extrait : "Le journaliste hippique est un homme qui passe à côté de tout, les tempêtes financières, les guerres, il les traverse sans s'arrêter, il est imperméable à toute actualité extérieure. Même le krach de l'Union générale, ce scandale financier qui secoue la France jusqu'en Egypte, rien n'arrête le babil du chroniquer hippique". Aujourd'hui, je fais de nouveau confiance à un crack jockey. Il s'appelle Soumillon. Soumillon, je l'aime bien car il m'a fait souvent gagné. Déçu, aussi, un peu. Je me souviens d'une course à Saint-Cloud où il avait terminé quatrième. C'était la dernière de la réunion. Je me rappellerai toujours du visage défait d'une turfiste qui m'avait apostrophé, déçue, mais pas en colère : "Il exagère Soumillon !". Aujourd'hui, il va nous faire plaisir. Son cheval s'appelle Rocky Roulette. Et puis, Soumillon, c'est bien plus qu'un jockey. C'est un sportif de haut niveau. Une vedette. Il est même marié à une Miss France. C'est une star au Japon. Il déteste la défaite. il va vouloir marquer les esprits avant l'Arc de Triomphe. Ca, c'est demain. C'est son week-end, ça ne peut pas être autrement.