J'ai presque eu raison

Bon, Orfèvre, le cheval japonais a été battu. Il est quand même deuxième et il rapporte placé près de trois fois la mise (2,90). Quant au cheval du boulanger, Saonois, il court toujours. Je vous l'avais bien dit. Evidemment, pour moi, qui joue toujours gagnant, c'est un échec sur toute la ligne. Comment cet Orfèvre, qui s'est envolé à 300 m de l'arrivée, a-t-il pu être battu ? Pourquoi s'est-il arrêté ? J'ai rebouché la bouteille de champagne et je suis allé me coucher. C'est aussi la défaite des pronostiqueurs. Aucun d'entre-eux n'avait placé le vainqueur dans leur combinaison de huit chevaux. Ils ne s'excuseront pas. La mauvaise foi du pronostiqueur n'a d'égale que celle du parieur qui a presque eu raison. Ah, ça, quand ils trouvent un quinté de favoris dans le désordre, on les entend. Demain, c'est Vincennes, le trot et, comme le dit la presse hippique, c'est un lot de vieux serviteurs. Donc, des tocards qui n'avancent plus. Il faudra un jour que je m'amuse à recenser toutes les expressions des journalistes spécialisés. Celle que je préfère : "Sa dernière course est trop mauvaise pour être exacte. Il faut le racheter". Donc, demain, une course sans intérêt. Je prendrai autant de plaisir à la suivre que l'Arc de Triomphe.. Au bout de quelques minutes, un cheval gagnera. J'ai chosi Pop Trot. J'aime bien le nom.